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MOUSSA MARA A PROPOS DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION AU MALI : « Tout pouvoir, toute autorité, tout régime a fortement besoin d’entendre des voix discordantes, des critiques, pour améliorer son fonctionnement »

Lors de la conférence de presse organisée dans le quartier général de son parti ‘’Yelema’’ à Hamdallaye (ACI 2000) sous le thème ‘’appel pour sauver le Mali’’, Moussa Mara, le désormais candidat désigné par sa formation à l’élection présidentiel, s’est prononcé sur l’état de santé de la liberté d’expression que les Maliens jugent trop restreinte en ces derniers temps.

 Pour répondre à la question, le conférencier Moussa Mara a réussi à faire la différence de ce qu’il appelle la liberté d’expression dans le cadre de la politique à laquelle pensent les citoyens. Pour ce faire, il reconnaît le rôle de la loi sur la cybercriminalité dont il a d’ailleurs reconnu aussi l’importance pour éviter certains comportements de nos concitoyens sur les réseaux sociaux. Parlant de cette liberté d’expression au niveau politique, il a expliqué qu’on ne doit pas restreindre les libertés publique ou privé de parole à certains acteurs dans un État, sans quoi on ne parlera plus de convergence, non plus d’appel à l’unité que souhaitent les autorités. « Tout pouvoir, toute autorité ou tout régime a fortement besoin d’entendre des voix discordantes, des critiques, pour améliorer son fonctionnement », a-t-il rappelé. Et d’avancer ; « Ce n’est pas pour rien que dans notre pays, on a un statut de l’opposition, mais aussi un budget pour l’opposition ». A ses dires, la liberté d’expression est une chose indispensable dans la démocratie et à la mobilisation nationale, mais aussi indispensable à la réussite dans leur mission de ceux qui gouvernent. « Aidons la transition, parlons avec les leaders de la transition sur la question de la liberté d’expression. Ce n’est pas pour contester la justice parce qu’elle fait partie de la démocratie », a-t-il fait savoir.

Dans ce sens, dira-t-il, il faut établir un ordre, qu’il soit dans la transition ou après la transition, pour permettre aux uns et aux autres de s’exprimer librement, d’émettre leurs opinions, et cela aussi fait partie des actions de soutien à la transition.

Au sujet d’une des questions épineuses qui bouillonnent sur la scène politique malienne,  qui est la possible procédure de dissolution du parti SADI, Moussa Mara dira que les actions de dissolution à l’encontre des partis politiques du fait d’émission d’opinions n’est pas  non plus une bonne chose, et qu’il est impérieux que dans le contexte où les Maliens doivent se donner la main pour faire face, tous ensemble, aux crises actuelles et à venir tout en demandant aux autorités d’accepter l’émission d’opinions divergentes, voire contradictoires, ce qui va faire, selon lui, la réussite de cette période de la transition où chacun est appelé à s’engager. « Nous devons travailler avec les autorités pour obtenir l’exercice des libertés publiques, libertés pour lesquelles des citoyens ont perdu la vie au Mali », a-t-il conclu.

Il faut rappeler à ce titre que Moussa Mara, l’ancien Premier ministre, a été toujours l’un des rares cadres ou hommes politiques de sa classe à se prêter à des séances d’appel pour faire face aux défis communs afin de sauver le Mali, depuis le début de la transition, sans pourtant penser à la fameuse demande de gouvernement d’union ou de partage de poste.

Issa Diakité (stagiaire)

Source : Plume Libre

 

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