ENSEIGNEMENT PUBLIC : Entre surpeuplement des classes et insuffisance d’enseignants

A Bamako, de la rive gauche à la rive droite, les écoles fondamentales publiques se heurtent à des défis qui fragilisent l’enseignement. La raison : la pléthore d’élèves et le manque d’enseignants.
Ni l’école fondamentale publique Monzon Diarra à Hamdallaye sur la rive gauche, encore moins l’école Mamadou Goundo Simaga à Badalabougou sur la rive droite ne notifient des cas d’effectifs pléthoriques. Les responsables de l’école publique Mamadou Goundou Simaga, à Badalabougou, se plaignent plutôt du manque d’enseignants. « Notre difficulté maintenant, c’est le manque d’enseignants. On l’a déjà signalé au CAP et le CAP, à son tour, a informé l’académie », explique Mme Maïga Aïchatou Camara, directrice au primaire de l’établissement (MGS B). Elle ajoute que « faute d’enseignants, le directeur rentre en classe pour les occuper toutes ». Un directeur du même établissement explique ce manque d’enseignants : « Le concours d’entrée à l’ENSUP fait qu’il y a des enseignants qui laissent une place vide chaque année. Aussi, on fait les mutations par CAP. L’académie ne peut pas changer. Alors qu’en commune 6, il y a un effectif pléthorique d’enseignants », déplore le directeur.
Des autorités scolaires rassurent
On parle d’effectifs pléthoriques quand le nombre d’élèves par classe dépasse 50, rappelle le chef de section éducation à l’académie de la rive droite de Bamako. Bien qu’il y ait des cas d’effectifs pléthoriques dans cette circonscription, Hamidou Salif Maïga rassure que la situation est sous contrôle. « On demande généralement de procéder à une double vacation », selon lui. « En termes d’enseignants, il n’y a pas de problème. On peut dire que Bamako est saturée ». À ce problème, s’ajoute l’insécurité par manque de surveillance dans de nombreux groupes scolaires. Une inquiétude soulevée par des responsables d’enseignement fondamental.
Avec Studio Tamani