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MOUSSA AG ACHARATOUMANE LORS  DU « FUTURE RÉSILIENCE FORUM » (FRF) 2025 À LONDRES :  « Le Sahel, ce n’est pas seulement le terrorisme. »

« Le Sahel, ce n’est pas seulement le terrorisme. C’est aussi l’avenir du monde, une région riche de jeunesse, de ressources et d’opportunités », voilà un message fort que Moussa Ag Acharatoumane a adressé à l’assemblée du Forum international sur la résilience future « Future Résilience Forum (FRF) tenue du 20 au 21 octobre 2025  à Londres, dans la capitale britannique.

 Porte-voix du Mali et du Sahel, Moussa Ag Acharatoumane, membre du CNT, a pris part à ce rendez-vous international de haut niveau consacré à la sécurité, à la gouvernance et à la résilience dans un monde en pleine mutation. Ce forum, qui a débattu des grands défis contemporains liés à la sécurité mondiale, à l’Intelligence Artificielle, aux infrastructures numériques et aux mutations géoéconomiques, a rassemblé de hautes personnalités politiques et institutionnelles venues du monde entier. A noter que le Future Resilience Forum ambitionne de renforcer la résilience des nations face aux menaces à long terme tout en identifiant les opportunités stratégiques pour garantir la stabilité et la prospérité dans les décennies à venir. Il explore notamment le rôle croissant des nouvelles technologies – de l’espace au câblage sous-marin, en passant par les innovations quantiques dans la construction d’un monde plus sûr et plus interconnecté.

Dans son adresse, Moussa Ag Acharatoumane a rappelé que « Le Sahel, ce n’est pas seulement le terrorisme. C’est aussi l’avenir du monde, une région riche de jeunesse, de ressources et d’opportunités. La sécurité mondiale se joue également dans cet espace charnière, à la croisée de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que « Le Sahel n’est pas l’affaire du Mali ni de l’Alliance des États du Sahel (AES) seulement. C’est une responsabilité collective. Le terrorisme n’a pas d’avenir ici, tout comme il n’en a eu ni en Europe, ni au Moyen-Orient, ni ailleurs. Le monde doit aider le Sahel à éradiquer ce fléau, non par la peur, mais par la coopération et la valorisation de ses atouts ». Moussa Ag Acharatoumane a rappelé que le Mali reste ouvert à tous les partenaires qui respectent les principes qui lui sont chers et qui guident aujourd’hui sa politique et celle des trois pays de l’Alliance des États du Sahel. Ces principes sont : « La souveraineté nationale, comme fondement de toute coopération équitable ; la diversification des partenariats, gage d’indépendance et de liberté stratégique et la primauté de l’intérêt des populations, qui doit demeurer la boussole de toute décision politique ou économique ». Et d’ajouter : « Le monde est le bienvenu sur notre terre, car nous sommes un peuple d’accueil et de dialogue. » Dans son même message, Moussa Ag Acharatoumane a aussi plaidé pour une coopération Sud-Sud renforcée, fondée sur la solidarité entre pays africains et sur la fin des rivalités stériles. « L’Afrique doit croire en elle-même. Ce qui nous unit est bien plus grand que ce qui nous sépare, que ce soit au sein de la CEDEAO, du Maghreb ou d’ailleurs », a-t-il lancé. Sur la question de la gouvernance, il a appelé à un modèle démocratique adapté aux réalités africaines, respectueux des identités, des traditions et des dynamiques locales. Pour conclure, Moussa Ag Acharatoumane a lancé un appel vibrant à la communauté internationale : « Regardez le Sahel autrement. Ce n’est pas une zone de fragilité, mais un centre d’équilibre, d’opportunités et de renouveau pour le monde. » Un message fort, à la fois lucide et porteur d’espérance, fidèle à la vision de l’Alliance des États du Sahel (AES) : bâtir une Afrique souveraine, solidaire et respectée.

Par ailleurs, parmi les personnalités qui ont participé à ce Forum, figurent : M. Edi Rama, Premier ministre d’Albanie, M. Mohamed Nidal Alshaar, ministre syrien de l’Économie et de l’Industrie, M. Dan Jarvis, ministre britannique en charge de la Sécurité, Dr. Majed Alansari, conseiller spécial du Premier ministre du Qatar. L’événement a également vu la participation des États-Unis d’Amérique ainsi que de plusieurs pays africains, dont la Libye, le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud, confirmant la place croissante du continent africain dans les débats mondiaux sur la sécurité, la gouvernance et les nouvelles technologies.

Fabrice Abdoul

 

 

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