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L’ancien Premier ministre du Mali sous le régime du feu le Président Ibrahim Boubacar Keïta, Moussa Mara vient d’être choisi comme porte-étendard du parti pour la prochaine élection présidentielle. C’était à l’issu des travaux du 4^ème congrès ordinaires du parti du changement « Yelema ». 

En effet, le samedi, 23 décembre 2023, le Parti YELEMA, « Le Changement », a tenu au Centre International de Conférence de Bamako (CICB) son quatrième congrès ordinaire sous le thème : « le renouveau politique pour la sauvegarde de la démocratie ». A l’ouverture des travaux, Dr. Youssouf Diawara, le Président du Parti, a indiqué que son entité politique s’est inscrite dans une logique de soutien objectif de la transition. La réussite de cette transition, a-t-il précisé, signifie avant tout l’aboutissement de la longue lutte menée par les Maliens afin d’offrir au Mali l’opportunité de rompre avec des pratiques de mauvaise gouvernance dans les affaires publiques, de procéder aux réformes politiques et institutionnelles nécessaires qui constituent les bases du renouveau politique tant souhaité par notre peuple. « Malgré tout ce soutien, le Parti YELEMA réaffirme aussi sa vigilance et son opposition à tout manquement tendant à ses yeux à entraver la réussite de la transition », a-t-il ajouté. Par ailleurs, Dr Youssouf Diawara et ses camarades ont la ferme ambition de faire de leur parti une véritable institution politique. Pour atteindre ce but, ils ont identifié 06 axes prioritaires, 45 objectifs, 104 actions et 105 indicateurs. Pour Dr Diawara, le maximum de ses défis ont été déjà levés. Revenant sur la situation du pays, le président du parti YELEMA dira que la longue et complexe crise que connaît notre pays est une faillite collective et on doit en toute responsabilité et en toute humilité s’assumer et apporter sa contribution. Il reconnaît que sa formation politique à l’instar de la classe politique malienne est souvent la cible de critiques stériles. « A ceux qui pensent que nous sommes un parti jeune, nous avons toujours répondu qu’à cœur vaillant la valeur n’attend point le nombre d’années », a-t-il martelé. Pour sa part, l’ancien Premier ministre et ancien président du Parti YELEMA, Moussa Mara, a félicité l’équipe de Youssouf Diawara pour ce qu’elle a entrepris depuis son élection au troisième congrès en 2020. « Cette équipe composée des jeunes dynamiques a montré toutes ses preuves en implantant YELEMA partout et aussi en faisant face aux nombreux périples sous cette transition. YELEMA va beaucoup mieux aujourd’hui que quand j’étais président ». Selon Moussa Mara, son parti a fait plusieurs propositions allant dans le sens d’une sortie de crise pour notre pays. Mais, force est de constater que leurs propositions n’ont jamais été prises en compte par les autorités actuelles. C’est pourquoi, il a encore une fois invité ces autorités à écouter les propositions constructives des partis politiques et à tous ceux qui aspirent au développement du pays.  Selon Moussa Mara, la liberté d’expression souffre actuellement au Mali. Il est convaincu qu’il ne peut avoir de développement sans liberté d’expression, d’où son appel : « Laissez les gens s’exprimer ».

Le parti Yelema a désigné son candidat

A l’issue des travaux de ce 4ème congrès statutaire, l’équipe conduite par Dr. Youssouf Diawara a été reconduite pour 5 ans à la tête du YELEMA. Et l’ancien Premier ministre Moussa Mara a été désigné comme candidat du parti à la prochaine élection présidentielle. Pour rappel, président du parti, Youssouf Diawara, avait annoncé le dans une note d’information adressée à tous les militants que « la procédure de désignation du candidat du Parti pour les prochaines élections Présidentielles est ouverte ». La note précise que « le parti ouvre cette procédure en prélude au 4ème Congrès ordinaire prévu le 23 décembre 2023. Les candidats ont jusqu’au 15 décembre 2023 à minuit pour déposer auprès du Président de la Commission d’Organisation du 4ème congrès ordinaire les dossiers de leurs candidatures à la candidature ».  Comme critères retenus pour cette candidature à la candidature du parti : « Il faut au moins avoir six ans de militantisme du parti, être de nationalité malienne et ne posséder aucune autre nationalité, jouir de ses droits civiques et politiques et être de bonne moralité et de grande probité, être à jour de ses obligations financières au niveau de toutes les instances du Parti. Également, les critères exigent aux postulants d’être âgé de 35 ans au moins et 65 ans au plus, avoir le soutien d’une cellule du quartier pour les candidats qui résident à Bamako et d’un cercle pour ceux qui habitent dans une région. Enfin, le parti fixe la caution à deux millions FCFA non remboursable ». Avec cette désignation, le parti Yelema a -t-il donné une leçon à certains anciens grand partis politiques dont les primaires sont souvent sanctionnés par des crises à l’interne.

Zié Coulibaly