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CAMPAGNE AGRICOLE 2025 : Vers des récoltes satisfaisantes, malgré les difficultés

Du nord au sud en passant par le centre, les paysans s’activent dans les champs pour recueillir les premiers produits après plusieurs mois d’efforts. Dans certaines localités, les perspectives sont bonnes, mais dans d’autres les cultures ont été affectées par l’irrégularité des pluies et le manque d’intrants. C’est du moins de ce ressort des témoignages recueillis  interrogés par les confrères de studio Tamani. Par ailleurs, un nouveau s’est invité dans la danse notamment dans les zones rizicole. Il s’agit de la crise du carburant. 

« La récolte a commencé, et ceux qui ont déjà récolté sont satisfaits. Nous avons commencé par le sorgho, le mil, le haricot et l’arachide. La récolte est bonne cette année par rapport à l’année dernière », explique cet agriculteur du nord du pays. Un autre indique : « cette année est mieux car l’an dernier nos champs ont été inondés ».

L’espoir malgré les difficultés

Au centre et au sud du pays, c’est le même espoir qui anime les paysans au regard du démarrage des récoltes. Même si dans certaines zones, elles sont impactées par des difficultés.

« La récolte en cours concerne l’arachide et le haricot. Nous n’avons pas encore commencé avec celle du mil. La récolte s’annonce meilleure par rapport à la dernière campagne », à en croire ce cultivateur basé à Mopti. « Hormis les difficultés, notamment la cherté des intrants et le carburant ces derniers temps, la campagne de cette année est passable », estime un paysan à Macina. « La récolte du maïs et du haricot est en cours. Celle de l’arachide est presque finie. Tous ceux qui ont vite commencé la campagne du coton ont presque fini de récolter. Il y a une grande différence entre la moisson de maïs de cette année et celle de l’année dernière. » soutient un agriculteur à Yorosso.

Entre courage et espoir, les paysans de ces localités poursuivent les récoltes avec sérénité, dans un contexte économique exigeant.

A Niono, la crise de carburant s’invite dans la danse

Selon un témoin de la localité, « les riz sont arrivés en fin de cycle dans les champs et cela dans plusieurs villages mais  les paysans n’ont pas les moyens de payer le carburant pour les batteuses et beaucoup ont préféré laisser les champs en attendant que la situation soit un peu plus abordable ».

Cet agriculteur dit avoir payé pour la dernière fois un bidon de 20 litres de gasoil à plus de 50 000 FCFA pour récolter une partie de son  champ quand j’avais besoin d’argent. « Mais avec ce prix, on ne peut pas payer le carburant et prétendre gagner l’argent souhaité à la vente du riz. Et si on essaye de vendre cher, on n’aura pas de preneur parce que la crise a impacté tout le mouvement chez nous. Il faut le reconnaître nous avons vraiment besoin du gasoil pour reprendre nos travaux champêtres en vue de gagner aussi de l’argent ».

« Nous voulons que les autorités mettent aussi en place un système de ravitaillement de nos zones agricoles pour permettre le bon déroulement de la récolte sans quoi, beaucoup de paysans risquent d’enregistrer des pertes parce que les graines vont forcément tomber et une situation qui impacte déjà des zones», declare-t-il.

Rassemblés par Fabrice Abdoul

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