Appui à la sécurité et à l’accès à l’eau potable : La Banque mondiale accorde 60 milliards FCFA au Mali

Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Appui à la sécurité de l’eau potable au Mali » (PSEMA, qui vise à accroître l’accès à l’eau potable et améliorer la conservation des sources d’eau dans les villes bénéficiaires, et devant toucher 500 000 personnes, à travers le pays, le Mali et la Banque mondiale ont signé, le vendredi le 7 février 2025, un accord de financement de 60 milliards de FCFA.
Selon Clara DE Sousa, Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Mali, l’un des signataires du document, « la mise en œuvre du PASEMA permettra à accroître l’accès à l’eau potable et améliorer la conservation des sources d’eau dans les villes bénéficiaires. Il s’agit principalement de Bamako dans la zone de la Rive gauche, des villes secondaires comme Mopti, Sévaré, San, Ouéléssébougou, Dioïla, Bafoulabé, et Mahina ».
Et de préciser : « le projet va aider à répondre aux préoccupations immédiates en matière d’accès à l’eau potable de façon permanente tout en prenant en compte la préservation des sources d’eau ; et favorisera les activités économiques et la création des emplois ».
Quant au ministre de l’Energie et de l’Eau, Boubacar Diané, il dira : « Ce projet comprend 4 composantes : l’amélioration de la conservation de ressources d’eau ; gestion de projet de renforcement des capacités, il y a aussi la composante action d’urgence conditionnelle. C’est un projet majeur et nous saluons d’ailleurs la sérénité de l’exécution de ce projet avec la Banque mondiale ».
Et d’ajouter : « Nous nous engageons en ce qui concerne le département, de tout mettre en œuvre pour que ce projet ne puisse plus connaître du retard. Et que tout sera mis en œuvre pour sa bonne exécution au bénéfice de nos populations maliennes bien entendu ».
Prenant la parole, le ministre de l’Economie et des finances, Alfousseini Sanou, a précisé : « pour Bamako, les travaux prévus dans le cadre de ce projet concerneront par la construction d’une station de pompage à Missira, et d’un château d’eau de 2000 mètres cubes à Kati-Sud. Le transport de l’eau de station de pompage de Djicoroni à la station de Missira et à celle de Kati, aussi que des branchements sociaux à Bamako, à San, à Mopti, Sévaré pour les ménages non raccordés à un réseau d’eau potable ».
Et de poursuivre : « s’agissant des villes secondaires, le projet appuiera la construction de système d’alimentation en eau comprenant la réalisation d’infrastructure de production pour un volume de 24.mille 400 mètres cubes jour ; des stations de pompage, 3 châteaux d’eau de 2000 mètres cubes chacun, un réservoir semi enterré de 1000 mètres cubes, un réseau de distribution d’eau des branchements sociaux et des bornes fontaines publiques dans les périphéries ».
Par ailleurs, a-t-il fait savoir : « Le projet soutiendra l’aménagement de périmètre de protection des sources d’eau situé dans les bassins des fleuves Niger et Sénégal, qui alimentent les villes sélectionnées. Ainsi la réalisation du projet suivant ces quatre composantes permettra de réduire le coût d’exploitation de la SOMAGEP, de réduire les pertes techniques d’eau ou non facturées, d’augmenter l’efficience du réseau de Bamako et améliorer sa technicité, et de renforcer les capacités de l’équipe de gestion de SOMAGEP dédiée à l’exploitation du réseau ».
Enfin, le ministre de l’Economie et des Finances a rassuré la Banque mondiale que le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour assurer une bonne exécution de ce projet conformément aux engagements des parties consignés dans les documents de projet et ceux dans les délais requis.
Issa Diakité