Recrutement et intégration de 3 000 ex-combattants au sein de l’armée malienne : Les Mouvements armés alliés réitèrent leur adhésion à la décision du gouvernement

Dans le cadre du Programme « Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Intégration » (DDR-I 2024), relatif au recrutement de 3 000 ex-combattants, s’est tenue, le 6 février 2025, au ministère de la Réconciliation nationale, de la paix, une rencontre avec les membres des groupes armés alliés à l’Etat malien, sanctionnée par l’annonce de l’intégration de 2 000 ex-combattants au sein des Forces armées de Défense, en tant que soldats 2è classe, et 1 000 autres recrutés dans le cadre de réinsertion, au niveau des inaptes du MOC, conformément aux recommandations du dialogue inter-malien (DIM).
Youssouf Ag Mohamed, Secrétaire général du GATIA, rappelle : « à la veille du nouvel an, le président de la transition a annoncé l’intégration ou la démobilisation de 3 000 ex-combattants : 2 000 pour l’intégration et 1000 pour la réinsertion. C’est dans ce cadre que le ministre de la Réconciliation a bien voulu vraiment mettre très rapidement en application cette décision. Et c’est pourquoi, il nous a entretenu ce matin de la mise en œuvre de ce processus ».
Albachar Ag Hamadou, Secrétaire général du MSA, dira : « Le ministre de la Réconciliation nous a informé du démarrage imminent de l’intégration de 2000 ex-combattants de Nord, dans les forces armées. Il n’a pas manqué d’insister sur le caractère urgent de cette opération et la nécessité de le faire peut-être même courant le mois de février ».
Abidine Ould Mohamed, Secrétaire général du MAA-Plateforme, soutient : « Nous, on a attendu le ministre, on est tous d’accord avec ce qu’il a dit, on est disponible ».
Mohamed Ould Matali, Secrétaire général du MAA, témoigne : « Moi, je suis partant, on est partant. Je pense que tous ceux qui sont animés de bonne foi seront partants le plus tôt mieux surtout».
Mohamed Ag Ousmane Mohamedoune, Coalition pour le peuple de l’Azawad (CPA) martèle : « Aujourd’hui en tant qu’acteurs sur le terrain, nous avons la responsabilité d’accompagner ce processus et de créer toutes les conditions pour que vraiment l’Etat du Mali arrive à désarmer tout le monde. Le lancement de ce DDR est éminent et tous les mouvements qui ont été aujourd’hui au côté de l’Etat, et de la République pour soutenir l’unité nationale, l’intégrité du territoire du Mali, son indivisibilité et surtout le processus de la Transition et la refondation, ont été consultés par les autorités du Mali en vue de contribuer efficacement à la réussite de ce processus »
Dans la même dynamique, le ministre Général de Corps d’Armée, Ismaël Wagué, a rencontré d’autres mouvements, notamment le Groupe d’auto-défense dogon de Dana Ambassagou, et le groupe d’auto-défense Donsos.
Almaouloud Ongoïba, porte-parole de Dana Ambassagou, souligne: «Le processus entre dans le cadre de la réconciliation. Notre préoccupation N°1 est le retour de la paix. Nous sommes déterminés depuis longtemps à accompagner l’Etat malien. Ainsi, tout ce que les groupes d’autodéfense Donsos font, c’est sous l’autorité de l’Etat. Donc si l’Etat malien décide de faire quelque chose, il n’y a pas de problème. Ce sont des gens qui sont prêts à suivre les lignes directives de l’Etat ».
Issa Diakité