Libreinfos.com

« Je n’ai pas été compris. Mon intention n’était pas de manquer du respect aux chauffeurs de ce pays. L’objectif recherché, c’était de faire le combat des chauffeurs. Je suis un ami des chauffeurs, je me suis battu pour résoudre leurs problèmes. Dans ma dernière sortie, j’ai commis une erreur, et l’erreur est humaine et je présente mes excuses ». Voilà en résumé le mea-culpa fait par Aboubacar Sidiki Fomba après que les chauffeurs ont arrêté de travailler jusqu’à ce qu’il apporte les preuves de ses accusations de complicité avec les groupes terroristes ou il sera traduit en la justice. Dans la journée du lundi 21 octobre, le SYNACOR a annoncé sa plainte contre M. Fomba. Donc les excuses n’ont pas suffi.

En effet depuis plusieurs semaines, les camions-citernes font face à des attaques terroristes, faisant planer la menace d’un blocus sur la capitale et compromettant l’approvisionnement en carburants de plusieurs régions du pays.

Des chauffeurs et des apprentis perdent la vie dans cette guerre. Malgré, ces difficultés, dans une vidéo qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali (SYNACOR) à travers son secrétaire général adjoint dit avoir été surpris de voir un membre du Conseil national de la transition (CNT), Aboubacar Sidiki Fomba, d’accuser publiquement certains chauffeurs de complicité avec les groupes armés terroristes, leur reprochant de refuser les escortes mises en place par les Forces armées maliennes (FAMa).

Ces accusations jugées « graves et infondées » selon le secrétaire général adjoint du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali (SYNACOR) surtout émanant d’un membre du CNT, a provoqué la colère des chauffeurs.

C’est pourquoi, il a dénoncé les propos de Fomba et annoncé l’ouverture d’une procédure judiciaire à son encontre. « Malgré l’insécurité, les chauffeurs et leurs apprentis continuent de sillonner les routes du pays au péril de leurs vies. Beaucoup sont tués ou blessés par les terroristes. Au lieu de reconnaître leurs sacrifices, on les accuse sans fondement. Nous ne tolérerons plus cela », a mis en garde M. Koumaré.

Le syndicat a aussitôt décidé de déclencher un arrêt de travail illimité jusqu’à ce qu’Aboubacar Sidiki Fomba apporte les preuves de ses accusations devant la justice.

En attendant, les camions resteront immobilisés dans les parkings et les grandes artères de la ville, une situation qui pourrait aggraver la pénurie de carburant déjà ressentie dans plusieurs localités du pays.

Cet arrêt de travail des chauffeurs décidé a vite été pris au sérieux. Dans une, vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Aboubacar Sidiki Fomba n’a pas tardé à présenter ses excuses aux chauffeurs du Mali. Il a dit n’avoir pas été compris.

« Je n’ai pas été compris. Mon intention n’était pas de manqué du respect aux chauffeurs de ce pays. L’objectif recherché c’était de faire le combat des chauffeurs. Je suis un ami des chauffeurs, je me suis battu pour résoudre leurs problèmes. Dans ma dernière sortie, j’ai commis une erreur, et je présente mes excuses », a-t-il plaidé.

Ce mea-culpa ne semble pas avoir d’écho favorable auprès des chauffeurs puisse que dans journée du lundi 21 octobre, le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali (SYNACOR) a annoncé avoir porté plainte contre lui. C’était lors d’un point de presse animé au siège du syndicat.  « Il a été convenu de porter plainte contre Fomba pour qu’il apporte les preuves de ses accusions. La plainte a été déposé. S’il n’a pas preuve, la va faire ce qui doit être. Dans le cas contraire, les accusés répondront de leurs actes », expliquait Mamadou Kassambara, l’adjoint du secrétaire à l’information du syndicat. Et de préciser qu’ils ne sont pas prêts pour un éventuel du retrait de la plainte. « L’affaire a été porté devant la justice, c’est à elle de trancher »

A suivre

Fabrice Abdoul